En ce cinquième jour de l’Euro, les paris font l’objet de surenchères permanentes, la tension monte et les supporters acceptent de moins en moins la défaite de leur 11. Pourtant, il y aurait, selon Goldman Sachs, un outil permettant d’éviter ce stress. Retour sur l’algorithme de pari développé par l’une des plus grosses banques d’investissement mondiales, qui pourrait bien changer la donne.
Par Félix Besson
Le schéma détonne, et pourtant. Une banque d’incidence internationale, très impliquée dans la crise des subprimes et l’explosion de la bulle spéculative de l’immobilier aux US, qui se reconvertirait de manière très sérieuse dans le pari sportif…. C’est bel et bien ce qu’a annoncé Goldman Sachs la semaine dernière, dévoilant pour la seconde fois un système de prévisions se rapprochant de celui adopté par les bookmakers. Selon les experts internes, la probabilité que la France gagne est de 23,1 %, 19,9 % accordée à l’Allemagne, 13,6% pour l’Espagne. Les pronostics vont même plus loin, puisque Goldman Sachs prédit également les rencontres à venir : la France affronterait la Russie en quarts de finale, l’Allemagne en demi-finales et l’Espagne en finale. Les Iberiques devraient d’abord battre l’Ukraine en quarts de finale puis l’Angleterre en demi-finales.
Même si la solution séduit par sa facilité et sa cohérence mathématique, la banque ne vise pas toujours juste. A l’occasion de la dernière Coupe du monde, Goldman Sachs avait clamé la victoire du Brésil, qui s’est fait écrasé par l’Allemagne en demi-finales 1 à 7. Au final, certains facteurs non quantifiables pourraient influer sur le pari, bien que l’idée de la France au sommet du podium en mette plus d’un en émoi. Rendez-vous le 10 juillet.