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Pour marquer la naissance de sa branche américaine, le constructeur monégasque Venturi a dévoilé l’America, un concept-car de buggy à moteur électrique. « Go west », donc, mais arrêt obligatoire tous les 300 km.

 

Venturi, ou l’histoire du constructeur qui rêvait d’Amérique… en électrique. Après la Jamais contente, fusée roulante ainsi baptisée en hommage à la première voiture électrique de Camille Jenatzy (1899), qui a atteint la vitesse de 515 km/h sur le lac salé de Bonneville (Utah) l’an dernier, la marque poursuit ses efforts en dévoilant l’America, un buggy biplace de 300 ch garanti sans émission de CO2 à l’usage, la puissance étant fournie par une batterie li-ion. Autonomie annoncée : 300 km… du moins avec le pied léger, ce qui semble assez antinomique avec l’esprit ludique de ce type d’engin. Née en Loire-Atlantique en 1984 avec l’objectif de proposer une alternative française crédible aux coupés sportifs allemands et italiens, la marque a été rachetée en 2001 par l’entrepreneur monégasque Gildo Pallanca Pastor, lequel en a redéfi ni la philosophie même. Tournant le dos aux moteurs fumants et pétaradants, Venturi est résolument engagée sur la voie des motorisations « propres », et plus particulièrement de l’électrique. En 2004, pour fêter ses vingt ans d’existence, elle avait donc lancé le roadster Fétish, petite sportive survoltée aux accélérations redoutables, puisque capable de passer de 0 à 100 km/h en 4 secondes, soit presque une de moins qu’une Porsche 911 Carrera (4,9 s). L’auto figure toujours au catalogue, pour un tarif de 300 000 € (hors taxe) qui en limite fatalement la diffusion. S’il entre en production, le fringant Buggy America évoluera dans les mêmes sphères dans la mesure où il en reprend toute la définition technique. Rouler vert, c’est encore un peu cher.