Christophe Ono-dit-Biot

C’est l’une des figures montantes du PAF. Non content de codiriger la rédaction du Point à 37 ans, CODB présente chaque semaine l’émission Avant-Premières avec Elisabeth Tchoungui sur France 2. Chroniqueur politique sur BFM, critique littéraire sur France Info, cet agrégé de lettres modernes, auteur de quatre romans remarqués, trouve encore le temps de réaliser documentaires et livre d’entretiens. Rencontre avec un homme pressé… 

L’Optimum : Quels sont vos héros de style ?
Christophe Ono-dit-Biot : Le grand requin marteau. L’Hermaphrodite endormi du Louvre. Lord Byron en costume albanais dans le tableau de Thomas Phillips.

La faute de goût impardonnable ?

Être pesant, autrement dit lourd, avec une femme.

Quelle est la capitale du chic ?

Venise, quand il n’y a personne.

Si votre style se résumait en un mot ?

Ce serait un mot grec.

A votre avis, Dieu a-t-il la classe ?

L’un des préceptes du dandysme est : « Nihil mirari », « ne s’étonner de rien ». En tant qu’être omniscient et omnipotent, Dieu ne peut s’étonner de rien, donc il est un dandy, donc il a la classe.

Et le diable ?
Le diable se cache dans les détails. L’élégance aussi. Donc forcément, le diable a la classe.

Selon vous, lequel, du jour ou de la nuit, a le plus de style ?
Le jour, sans hésiter, à cause du soleil, éblouissant de style. La nuit, aussi, évidemment a du style, mais c’est un style trop facile, comme s’habiller en noir.

Un objet dont vous ne vous séparez jamais ?
Une feuille d’or de Birmanie, de celles dont on recouvre le toit des pagodes.

Le dernier achat dans votre garde- robe ?
Une paire de boots.

La chambre d’hôtel où vous voudriez vous exiler ?
Une des cellules du monastère de Simonos Petra, sur le mont Athos. Ce n’est pas un hôtel, mais elles donnent sur la mer.

Dans votre frigo, que trouve-t-on toujours ?
Du jus de grenade. J’adore le produit tout autant que le nom qu’il porte.

Le dernier titre entré dans votre iPhone ?
« The party », du duo Sing Tank.

Est-ce que vous continuerez à dire « mademoiselle » aux jeunes femmes alors que les formulaires administratifs ne le prévoient plus ?
Oui, d’autant qu’une féministe m’a récemment appelé « Damoiseau », et que j’ai adoré ça.

Quel a été votre plus bel impair ?
Un imper… méable.

Propos recueillis par Baudouin Eschapasse
Photo : Ola Rindal