Au-delà de la mythique course qui rythme l’actualité automobile chaque été, le circuit du Mans accueille également une manifestation de taille : Le Mans Classic. Hommage vibrant aux belles cylindrées d’époque, aux pilotes célèbres et aux écuries aujourd’hui oubliées, c’est en remettant l’héritage quatre-roues sur le devant de la scène que la manifestation s’est taillée une place d’incontournable dans l’agenda du gentleman. Porsche, partenaire officiel depuis les débuts, nous ouvre les coulisses de l’un des rassemblements les plus exclusifs de l’année.
Par Félix Besson
Porsche, grand vainqueur du Mans
La ville du Mans a tout pour plaire : sa cathédrale néo-gothique, ses rillettes, sa vieille ville et les collines arborées qui l’entourent. Mais Le Mans, c’est aussi un circuit automobile qui rameute chaque année passionnés et sportifs, collectionneurs et nostalgiques. Exit les 24h, où la vitesse et le timing sont les deux principales sources de discorde, bienvenue au Mans Classic, où l’esthétique prime sur les records. Pensée pour les amoureux du quatre roues qui en jette, l’édition 2016 a rassemblé plus de 123.000 personnes sur les deux jours de la course. En lice, 550 bolides sur la piste datant de 1923 à 1993, 1000 pilotes, 10 anciens vainqueurs des 24 Heures.
Côté exposition, on dénombrait pas moins de 8500 voitures représentant 180 clubs de 60 marques, comprenez les ténors de la construction automobile, de Jaguar à Porsche en passant par Maserati ou Aston Martin. Mais un label, allemand même, tenait le haut du pavé de l’évènement : Porsche. 19 victoires aux 24h dont une encore fraîche, obtenue quelques jours auparavant, le label était la guest-star du Mans Classic. Une présence plus que visible, de par les bannières blanches scandant les mérites du constructeur, mais aussi un gigantesque Porsche Expriment Center au bord de la piste, véritable vitrine du savoir-vivre maison et des dernières nouveautés frisant les 250 chevaux. Coïncidence ? Certainement pas. L’Optimum a mené l’enquête sur les raisons d’une réussite aussi totale. Entretien avec Marc Ouayoun, DG de Porsche France.
Le Mans Classic est-il un évènement important pour Porsche ?
Oui, totalement. Cette année, nous avons renforcé les dispositifs car la course devient de plus en plus importante pour nous. Pour les autres constructeurs automobiles aussi. Il y a quelques années, nous étions presque seuls, nous sommes encore plus présents aujourd’hui sur Le Mans Classic, de par notre implication et le Porsche Expérience Center.
En quoi est-ce important pour la marque de valoriser son héritage ?
Parce que Porsche est une marque de passion. Acheter une Porsche, ce n’est pas acheter un moyen de transport, mais un univers, une appartenance à une communauté, de l’émotion. Pour nous c’est très important de mettre en avant ce passé. Tous nos modèles actuels ont des références à l’héritage, auxquelles nous essayons toujours de combiner l’innovation. Nous avons la chance d’avoir un univers de marque incroyable, avec les participations récurrentes aux 24h du Mans, une présence sur tous les circuits depuis maintenant presque 70 ans. Nos clients attendent de nous que la jonction soit faite entre passé et présent.
Quel impact a le Mans Classic sur la marque par rapport aux 24h?
On a un état d’esprit très différent lors des 24h, car les enjeux sont beaucoup plus lourds que lors du Mans Classic. Les 24h sont une compétition plus difficile, dans laquelle on investit énormément d’argent, de moyens, de ressources et de temps. Nous avons 200 personnes uniquement pour la conception du bolide qui sera en compétition, une des plus compliquées que nous ayons jamais produite. Ce que l’on fait aux 24h du Mans a un impact direct sur la perception que vont avoir nos clients de la marque dans les années à venir. Lors du Mans Classic, nous entretenons l’héritage de la maison.
Quel est le bilan de cette édition ?
Cette année, les retombées sont fantastiques. La météo aidant, la victoire impressionnante aux 24h quinze jours avant, on a eu une présence massive de porschistes, ainsi qu’une fréquentation record. Très positif donc.
