Goût du jour Le 11/08/2016 par Felix Besson

La saga mondiale du Mama Shelter

 

Huit ans maintenant que la marque hôtelière « à taille humaine » Mama Shelter de la famille Trigano se décline à travers le monde. D’abord lancé à Paris puis à Istanbul, l’hôtel hipster a conquis la Californie… et Rio cet été. Genèse d’un succès impérieusement cool.

Par Jean-Pascal Grosso

 

Qui ?

Le fruit de la holding Trigano and Sons – triumvirat composé de Serge Trigano, ancien président du Club Méditerranée, et de ses deux fils, Benjamin et Jérémie – associé à l’urbaniste et philosophe Cyril Aouizerate (parti depuis) et à Michel Reybier (ex-Groupe Aoste). Au design : Philippe Starck, qui a finalement quitté l’aventure (remplacé par Thierry Gaugain à Los Angeles et Jalil Amor à Rio). En 2014, le groupe AccorHotels s’offre 37 % de parts dans le groupe. Seule ombre au tableau : le Mama Shelter Istanbul, fermé en mai dernier à la suite d’un non renouvellement de contrat avec un bailleur compliqué.

L’esprit des lieux ?

« Bobo branché » pour reprendre la formule consacrée. « Notre objectif, explique Benjamin Trigano, contrairement à pas mal de boutique-hôtels et quelles que soient nos adresses, est de rester dans la même gamme de prix. Et, en ce qui concerne le “food & beverage”, nous insistons pour avoir accès à des produits locaux. »

Les + produit ?

Ambiance décontractée, plafonds tagués, Dj’s et musique live, Photo Booth et Video Booth, literie 5 étoiles, iMac 27 pouces dans les chambres, baby-foot géant, conciergerie virtuelle, films gratuits (dont de nombreux « pour adultes »), onguents maison Mama Skin, ainsi qu’une sélection de produits bonus décalés liés à l’aspect culturel de chaque ville, en vente en boutique.

À table !

L’éminent Guy Savoy joue désormais les chefs d’orchestre pour les cuisines du groupe.

Quand ?

Première ouverture à Paris en 2008. Dernier en date Rio, ce mois de juillet 2016. Prochaine étape : la Thaïlande.

Combien ?

Investissement : entre 125 000 et 150 000€ par chambre. Chiffre d’affaires en 2015 : 47 millions d’euros. Neuf de plus que l’année précédente. Objectif : « Entre 150 et 200 millions € d’ici 2020 », selon Serge Trigano.

Où ?

Paris (2008)

Rue de Bagnolet, dans le 20e.

145 € la nuit.*

127 chambres.

Le + : un barbecue sur le rooftop l’été.

Le – : sa localisation excentrée (voulue) qui peut décourager.

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Marseille (2012)

Rue de la Loubière, à deux pas du Cours Julien, dans le 6e.

105 € la nuit.

127 chambres.

Le + : le bar à pastis, Mama Pastaga.

Le – : pas de rooftop dans la ville ensoleillée.

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Lyon (2013)

Rue Domer, dans le 7e, près de la place Jean Macé.

115 € la nuit.*

156 chambres.

Le + : les 6 salles de séminaires.

Le – : des prix resto jugés prohibitifs au pays du Bouchon.

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Bordeaux (2013)

Rue Poquelin Molière, près du théâtre Fémina.

125 € la nuit.*

97 chambres

Le + : mixité sociale et générationnelle de la clientèle pleinement réussie.

Le – : un quartier très punk à chien.

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Los Angeles (2015)

Sur Selma Avenue, à deux pas de Hollywood Boulevard.

179 $ (160 €) la nuit.*

70 chambres

Le + : situation idyllique et rooftop à 360°.

Le – : on cherche toujours. Une vraie réussite.

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Rio (2016)

Quartier de Santa Teresa, sur les hauteurs de Rio.

À partir de 650 réais (163 €) la nuit.

56 chambres.

Le + : ambiance cocooning minimaliste avec ses deux bâtiments de deux étages et ses patios.

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Et demain ?

Bangkok, Lille, Toulouse, Paris-Porte de Versailles, Zurich, Mexico, Séoul, Amsterdam, Barcelone, New York et Londres. Parmi ces nouvelles adresses, plusieurs hôtels Accor destinés à être  « rénovés » en Maman Shelter.

* Prix moyen. 

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