Entertainment Le 08/12/2015 par La rédaction

Rencontre avec Théo Niarchos, l’anti-cliché

A 23 ans, le petit frère de Stravos et d’Eugenie Niarchos n’a rien du cliché du jeune héritier. Vous croiserez rarement Theo en club descendant des bouteilles de Grey Goose, voire jamais en compagnie de petites bombes hollywoodiennes. Son truc, c’est plutôt le surf, qu’il pratique à haut niveau, et les cours de la Chapman University d’Orange (Californie). Sport, art, musique et photographie font son quotidien. Né à Monaco, élevé à Hawaï, c’est finalement au coffee shop local de Newport Beach qu’il nous a donné rendez-vous.

Propos recueillis par Yasi Salek

 

D’où venez-vous ? Et que faites-vous ?

Je reviens de mon cours! C’est une année importante pour moi, celle du séminaire avancé, où je dois tirer un bilan des années passées et décider de ce que je ferai ensuite. J’étudie les arts visuels, l’histoire de l’art, le design informatique… Tout ce qui est créatif me passionne, j’y passe même beaucoup de temps en dehors des cours, mais j’attends de voir, je n’ai pas, pour l’instant, de plan précis. Par contre, si une opportunité ou une idée se présente, je saute dessus, je déteste l’idée de perdre mon temps. Et je ne sais pas rester en place.

Pourquoi Newport Beach ?

Ma passion du surf m’a fait atterrir ici ! J’ai passé un an sous contrat avec la marque RVCA, participé à pas mal de compétitions dans le coin, où j’ai gardé de nombreux amis. Mais je reste flexible, il ne me viendrait pas à l’idée de rester à vie dans ce trou. J’aime aussi me balader à droite à gauche en Californie, et j’aime cet endroit pour sa grande variété. L’autre soir, je suis allé prendre des photos au Griffith Observatory [un observatoire astronomique, ndlr]. J’y suis resté des heures.

A quand remonte votre passion du surf ?

Je suis monté pour la première fois sur une planche à l’âge de 9 ans, mais c’est vers 13 ans que j’ai vraiment eu le déclic. Je suis parti pour Hawaï rejoindre mon frère Stravos qui y pratiquait le kite-surf.

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Grandir à Hawaï, c’est le paradis ?

C’est le choc des cultures ! Même si je ne m’en suis rendu compte que plus tard. Un mode de vie très différent du continent, curieusement plutôt difficile, agressif même. Des vagues aux drogues, tout y est dur. Ceci mis à part, c’était une bonne expérience. J’y ai rencontré des gens qui sont encore aujourd’hui mes meilleurs amis, qui m’ont poussé du skate au surf, et sorti la tête de l’eau plus d’une fois dans les « Big Waves ». Cela m’a poussé à devenir meilleur.

Etes-vous passé sportif professionnel ?

Oui, lorsque j’ai été signé chez RCVA, après un voyage initiatique à Tahiti, où j’ai surfé quelques-unes des plus grosses vagues au monde [le milieu le considère comme l’un des meilleurs surfers de sa génération, ndlr). Ça me paraît toujours décalé de penser cela, car le surf reste avant tout un loisir.

Vos meilleurs spots de surf ?

The Ho’okipa (« thé point ») à Maui. Pasquale’s, au sud de Manzanillo, au Mexique, où j’ai surfé les meilleures vagues de ma vie. Mais avec le temps, j’avoue que je prête autant d’attention au lieu qu’à ses eaux.

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Vos deux passions, design et surf, pourraient-elles un jour devenir un business ?

Tout à fait ! Pas une marque de surf, le business y est bien terne. L’industrie du surf est probablement la plus mauvaise industrie du moment dans le monde ! Mais oui, une marque différente, nouvelle, pourquoi pas.

Comment définiriez-vous votre style ?

Je pense être plutôt classique comme mec, une paire de jeans ou un beau pantalon, un tee-shirt, des baskets. Avec une prédilection pour les Chuck Taylor de Converse. Je suis du genre à privilégier le confort.

Et vos goûts musicaux ?

Généralement, j’écoute de vieux standards comme Gary Numan ou Talking Heads. Je ne me lasse pas de ré-écouter leurs albums encore et encore. J’adore cette période musicale.

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