Entertainment Le 16/01/2017 par La rédaction

10 (vraies) bonnes raisons de partir en Suisse

En Suisse, il n’y a pas que la fiscalité et le secret bancaire qui vous rendent la vie belle. Loin de ces considérations bassement mercantiles, il existe un véritable art de vivre, entre bol d’oxygène dans des paysages magnifiques, silence apaisant loin du tumulte de notre société libérale avancée et étreintes torrides dans des palaces sublimes. A mille lieux du bling-bling et de la fureur des autres repaires de riches, vous goûterez enfin aux joies du luxe véritable, celui qui se vit en secret…

Par Bruno Godar

On n’est pas dépaysé

Au moins 200 000 Français vivent en Suisse, c’est la plus grande communauté de Français vivant à l’étranger. Plus de la moitié de nos compatriotes sont installés à Genève ou dans ses alentours, les autres dans le canton de Vaud (chef-lieu Lausanne) ou le reste de la Suisse romande. Dans cette région, située à l’ouest du pays, le Français est la langue officielle. Le Cercle français de Genève organise des conférences et des rencontres pour faire oublier le mal du pays. Et l’Union des Sociétés françaises de Genève organise chaque année un arbre de Noël, très prisé des petites têtes tricolores. A ces exilés permanents, il faut ajouter les 150 000 frontaliers qui traversent la frontière tous les matins pour venir y travailler. Bref, pas de déracinement douloureux pour un petit immigré français…

On vit parmi les riches

Si vous décidez de partir en Suisse, c’est pour la douceur de vivre, c’est entendu. Mais il faut bien avouer que c’est aussi pour évoluer parmi vos riches congénères et éviter de vous gâcher le plaisir en croisant le regard d’un pauvre qui n’a pas toujours les moyens de s’offrir une Rolex. En Suisse, ce souci sera vite envolé, puisque le salaire mensuel moyen des indigènes est de 3 000 euros. Le taux de chômage est de 3 %, plus de trois fois moins qu’en France. De l’autre côté du lac Léman, on dénombre 320 000 millionnaires. Dans le monde, il n’y a que Singapour, le Qatar et le Koweït qui aient une densité de riches plus importante. Et avec un patrimoine moyen s’élevant à plus de 600 000 dollars, les familles helvètes sont les plus riches du monde. Dans ce beau pays, 2 400 personnes possèdent une fortune personnelle dépassant les 50 millions de dollars. De quoi se faire de bons amis et oublier la paupérisation de la classe moyenne française…

(Source : bilan.ch)

On est ami avec son banquier

Il n’existe pas d’homme moins stressé qu’un banquier suisse. Il faut dire qu’avec 2 100 milliards de dollars d’avoirs étrangers déposés sur les comptes, les banques sont à l’abri d’une faillite. Selon le Boston Consulting Group, la confédération va rester encore au moins vingt ans en tête du classement des places financières off shore dans le monde. Ensuite, il faudra sans doute affronter l’émergence de Hong Kong ou de Singapour, mais d’ici là, la vie sera belle pour votre banquier qui, détendu, vous offrira bien plus de services gratuits qu’en France. Surtout si vous avez le bonheur d’être millionnaire car, là-bas aussi, on ne prête qu’aux riches.
(Sources : bilan.ch ; Forbes)

On peut rencontrer des stars, mais pas Depardieu

Notre Gégé a failli s’exiler en Suisse. Il avait même commencé à négocier un forfait fiscal, mais il l’a trouvé trop élevé. Alors il est parti en Belgique, pour le plus grand soulagement des Suisses qui n’ont jamais aimé les stars qui traînent derrière elles un parfum de scandale. Là-bas, les vedettes sont ne sont plus des jouvencelles, mais au moins elles sont discrètes. Roger Moore, Isabelle Adjani, Alain Delon, Charles Aznavour, Nastassja Kinski, Ornella Muti, Phil Collins, Marie Laforêt, Patricia Kaas, Yoko Ono, Nana Mouskouri… voilà les artistes que vous croiserez à la boulangerie. Il faut bien avouer que ces noms ne font plus rêver grand monde. Mais vous préférez avoir qui comme voisin ? Nana Mouskouri, qui n’a presque plus de voix, ou Gérard Depardieu, qui boit 12 litres de vin par jour et qui dispose d’un incroyable répertoire de chansons paillardes ?

On peut vivre caché

Les Suisses ont la réputation d’être froids et distants. Peut-être. Mais au moins, ils ne passeront pas leur temps à vous espionner ou, si vous êtes célèbre, à vendre vos frasques à des journaux people. La discrétion est l’un des points forts du pays où tout, ou presque, reste caché derrière les murs épais des banques et des villas cossues. Avez-vous déjà entendu parler d’une paparazzade sur les bords du lac Léman ? A-t-on déjà vu une photo trash d’un people sortant ivre mort du Java Club, le club chic de Genève ? Quand une vraie rock star se perd chez eux, les Suisses savent la protéger. En 2008, Amy Winehouse a pris une ligne de coke sur scène pendant un concert à Zurich et personne n’en a fait une histoire. Le Suisse est taiseux, secret et muet comme un compte bancaire numéroté, c’est plus fort que lui…

C’est presque safe

On dénombre 53 meurtres en 2013 en Suisse, 900 pour la même période en France, le constat est vite fait : 16 fois plus d’homicides chez nous pour une population huit fois plus importante, on a donc deux fois plus de chances de se faire trucider en restant à Paris. Le peuple suisse est moins sanguin et les altercations physiques sont très rares. Dans les rues, d’une propreté irréprochable, tout se passe en bonne intelligence. Il se dit que le citoyen helvète n’hésite pas à dénoncer un délinquant à la police et ça, le délinquant le sait. Du coup, il réfléchit à deux fois avant de dépouiller une petite vieille qui vient de prendre 10 000 francs au distributeur (oui, là-bas, les petites vieilles ne sont pas du genre à retirer 20 francs). En revanche, avant de partir vivre dans ce pays de cocagne, il ne faut pas oublier cette statistique : la Suisse a le taux de cambriolage le plus élevé d’Europe, avec 923 cambriolages pour 100 000 habitants (moins de 300 pour la France). Les jaloux de toute l’Europe viennent se servir là où les richesses sont stockées, il faudra faire avec…

(Source : département fédéral de l’Intérieur)

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On s’y oxygène

En Suisse, l’air est pur, les vallées verdoyantes et les montagnes d’une beauté à couper le souffle. Les alpinistes se font des frayeurs sur l’aiguille du mont Cervin qui culmine à 4 478 mètres. Vous pourrez aussi chausser vos spatules Chanel à Gstaad, mais uniquement si vous n’aimez pas trop le ski car les pistes ne sont pas exceptionnelles. En revanche, pour rencontrer des milliardaires, c’est le spot idéal, tout comme dans la station de Crans-Montana. Les rois de la glisse iront plutôt dévaler les pentes à Verbier, une formidable station avec 400 kilomètres de pistes splendides et parfaitement enneigées.

On trouve des partenaires sympas pour jouer au tennis

En Suisse, il n’y a pas que Roger Federer, le tennisman le plus titré de l’histoire. Le natif de Bâle revient régulièrement dans sa villa grisonne de Lenzerheide et compte, pour sa retraite, se faire construire une sublime demeure sur un terrain situé à Herrliberg, au-dessus du lac de Zurich, qu’il a payé 20 millions d’euros en 2011. En Suisse, on peut surtout tomber sur la quasi-totalité des tennismen français qui ont élu domicile dans le pays parce que les courts y sont toujours bien entretenus. Si, si, c’est pour ça. Yannick Noah, qui n’est resté que quelques années car il s’y ennuyait trop, et le sémillant Henri Leconte ont lancé la mode et, depuis, tout le monde s’y est mis. Plus de 80 % des joueurs français vivent en Suisse. Alors, si vous adorez taper dans une balle jaune, vous pourrez vous mesurer à Gaël Montfils, Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet ou à leurs glorieux aînés comme Guy Forget, Arnaud Boetsch ou Cédric Pioline.

On y mange bien

La Suisse n’a pas seulement inventé la fondue au fromage, la raclette ou les röstis, ces petites galettes de pommes de terre au fromage et aux oignons. Ils ont aussi inventé le chocolat au lait, et les meilleures maisons artisanales fournissent les 11 kilos de chocolat annuels avalés par chaque habitant, un record mondial. A Fürstenau, au restaurant Schauenstein ou à l’Hôtel de Ville de Crissier, les gourmets peuvent apprécier la cuisine de 3 étoiles Michelin. Et comme le pays compte plus de 100 restaurants étoilés, il n’y aura que l’embarras du choix pour oublier la gastronomie française. Le tout arrosé d’un petit vin du Valais, le vignoble le plus haut du monde, qui bénéficie d’un ensoleillement incroyable, puisque là- bas il ne pleut pas plus qu’à Marseille.

On peut y faire de jolies rencontres

Il n’y a pas que l’argent dans la vie, il y a aussi les sentiments. Si vous partez avec femme et enfants, vous vivrez heureux entre le club nautique des petits et les soirées caritatives au bord du lac avec leur mère. Mais si vous êtes un célibataire endurci, un nouveau monde s’ouvre à vous. En Suisse, la prostitution est légale et a pignon sur rue. A Genève, pas moins de 40 sociétés proposent les services de plus de 700 escort girls, dont les tarifs peuvent atteindre 1 000 euros pour deux heures. C’est onéreux, mais comme tout cela est parfaitement réglementaire, vous pourrez obtenir une facture et déduire ces moments de plaisir de vos frais professionnels. Décidément, en Suisse, la vie est vraiment belle…


L’exil fiscal, mode d’emploi

Les Français qui s’installent en Suisse sont plutôt âgés et ce n’est pas sans raison : la fiscalité suisse n’est intéressante que si l’on ne travaille pas sur place. Car l’impôt sur le revenu est à peine moins important qu’en France, pour les salaires ne dépassant pas un million d’euros par an. Bien entendu, l’ISF n’existe pas. Mais pour profiter à fond du système suisse et obtenir le fameux forfait fiscal, il ne faut avoir aucune activité professionnelle dans le pays. Sur les 5 500 contribuables étrangers qui ont un forfait, 2 000 sont français. C’est long, il faut payer un cabinet d’avocats fiscalistes, discuter des heures avec les autorités du canton où l’on souhaite s’installer, mais le jeu en vaut la chandelle. Ce forfait est calculé, non pas sur les revenus et la fortune, mais sur une base formée, selon les cas, de cinq fois la valeur locative de son habitation ou sur le double de son train de vie dans le pays. L’impôt minimum varie de 240 000 à 360 000 euros selon les cantons. Pour les super riches, l’affaire peut être juteuse. Exemple : en 2012, Johnny Hallyday a gagné 5 millions d’euros et n’a payé que 583 000 euros d’impôts alors qu’il résidait à Gstaad. En France, selon les fiscalistes, il aurait payé plus de 2,5 millions d’euros.


La Suisse en chiffres:

16 fois moins d’homicides qu’en France

320 000 millionnaires, un pays bien fréquenté

100 restaurants étoilés


Les drôles de passions des riches suisses

Les grands patrons suisses ne font pas que collectionner les numéros de compte, ils aiment aussi utiliser leur fortune pour assouvir leurs passions.

PDG des montres Hublot depuis 2002, Jean-Claude Biver, un homme d’affaires d’origine luxembourgeoise amoureux de la culture de son pays d’adoption, s’est lancé dans la fabrication de gruyère, dans la ferme qu’il a créée à La Tour-de-Peilz, au bord du lac Léman. Un fromage d’exception, fabriqué à l’ancienne, dans des chaudrons en cuivre chauffés au feu de bois.

Gilbert Facchinetti, un ancien boucher qui a fait fortune dans l’immobilier, a préféré mettre son argent et son énergie au service du Neuchâtel Xamax, un club de foot qu’il a repris en 2012, après l’avoir dirigé de 1979 à 2003. Et à 78 ans, il ne rate aucun match…

Ernesto Bertarelli, quatrième fortune suisse, a voulu oublier que la mer avait omis son pays. Enfant, il tirait des bords sur le lac Léman, mais il a désiré voir plus grand. Alors il a lancé Alinghi, sa propre flotte de bateaux de course, et a remporté à deux reprises l’América’s Cup (2003 et 2007), la compétition de régates la plus prestigieuse du monde.


Ils y ont fait leur nid

Genève :
Alain Delon, famille Wertheimer (Chanel, Bourjois, Eres), Lionel Afflelou (fils d’Alain), Antoine Zacharias (ex-PDG du groupe Vinci), Paul Dubrule (groupe Accor), Pierre Castel (Groupe Castel, un des premiers producteurs de vin au monde), Philippe Hersant, Roger Zannier (vêtements pour enfants), Nana Mouskouri, Michel Lacoste (les fameux polos). 

Cologny (banlieue de Genève) :
Jean-Claude Killy, Charles Aznavour, Patrick Drahi (Numericable), Benjamin de Rothschild. 

Lausanne et canton de Vaud :

Les Kamprad (Ikea, famille la plus riche d’Europe), famille Taittinger, famille Peugeot, famille Bich, Daniel Hechter, Jean-Louis David. 


 

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