On l’attendait au tournant, ça n’a pas loupé. Ce matin, Michel, charismatique entraîneur de l’Olympique de Marseille, a été démis de ses fonctions à la veille de la demi-finale de Coupe de France. Ex-footballer star du Real Madrid, la personnalité du monde du ballon, décrite comme vaniteuse et pleine de prétentions, a préféré prendre la tangente de l’apparence plutôt que d’assumer son rôle de trainer. Le point en chiffres du plus playboy des managers footeux.
Par Félix Besson
Outre son passé glorieux de star du Réal, Michel, José Miguel González Martín del Campo de son vrai nom, n’a pas gardé grand chose des enseignements sur le terrain. Passé manager de l’équipe en août 2015, l’espagnol est l’une des causes de la saison catastrophique de l’OM, enchaînant les défaites cuisantes. On parle d’une double conséquence puisque, même si les joueurs en bleu et blanc jouissent d’une énorme cote de popularité dans le monde du foot, la direction aurait également quelques problèmes de gestion qui n’arrangerait pas l’affaire ni la mise en vente du club. Laxiste, incompétent, venu au mauvais endroit au mauvais moment, les hypothèses ne manquent pas pour expliquer le mauvais match entre l’entraîneur et son équipe. Mais au delà du jeu, Michel sait soigner le tableau lorsqu’il le faut : véritable obsessionnel de l’image, accro aux réseaux sociaux et aux costumes trois pièces, l’ancien meneur de l’OM maîtrise son profil médiatique de A à Z. Retour en chiffres sur un personnage unique.
128 buts lors de sa carrière au Real Madrid, soit 0,23 but par match. On parle d’une carrière exemplaire, étant donné son statut de milieu offensif. Zidane en a marqué moins dans toute sa carrière.
6 fois le titre de champion d’Espagne. Il remporte le titre en 1986, 1987, 1988, 1989, 1990 et 1995, gonflant son aura chez les supporters espagnols.
78,1K abonnés sur Twitter, 30,9K sur Instagram, 30,4K sur Facebook, soit un total de 139,4K, le prix en euros d’un pavillon dans l’Eure.
120.000 € de salaire mensuel, soit 1,5M d’€ annuel, le montant annuel des indemnités touchées illégalement par des parlementaires français.
25, le pourcentage de victoires enregistrées avec l’OM sous Michel, soit la pire saison pour le club depuis 2000.
1,37, la moyenne de buts par match de l’OM sous sa direction, soit la plus faible de tous les clubs dont il s’est vu confier l’entraînement.
0, le nombre de victoire à domicile en 14 rencontres, soit franchement ridicule pour une équipe aussi emblématique en France et au delà.
2, le nombre de victoires en Ligue 1 sur l’année 2016.
20, sa consommation hebdomadaire de cravates. L’entraîneur n’a pas volé son surnom de « Fashion Week » par les joueurs de l’équipe.
3, le nombre de mois qu’on lui donne avant de saisir les Prud’Hommes, et de gentiment préparer son retour autant médiatique que professionnel en Espagne, puisque plus crédible dans l’Hexagone.
