Il a habillé les pieds des plus grands de ce monde. La famille royale de Monaco, Clark Gable, Fred Astaire, Matt Damon ou encore Leonardo DiCaprio. Véritable icône, le mocassin à mors Gucci se veut aussi indispensable qu’une olive dans un Martini Bianco, et se paye un nouveau design signé Alessandro Michele. Plus effilé, d’une sophistication radicale, le horsebit loafer 2.0 se veut l’héritier d’un monument du style. Retour sur un modèle qui a encore de beaux jours devant lui.
Par Félix Besson
Propulsé au sommet des hit-parades version souliers, le mocassin à mors de la maison Gucci est devenu un passage obligé du style, même pour le plus profane. Imaginé en 1953 par Guccio Gucci, le modèle reflète la passion équestre de son créateur en endossant l’accessoire hippique sur le loafer, chaussure culte au fort potentiel viril. Trois ans après son 60ème anniversaire, le mocassin horsebit prend un nouveau virage et évolue dans une version à la limite de la slipper : lignes pures, longueur seventies, finesse de la coupe. Tout est revu et corrigé pour matcher avec l’univers poétique propre au nouveau directeur artistique maison, Alessandro Michele.
Qu’on le porte de manière nonchalante, avec un combo jean-maille, ou plus bespoke associé à un costume, l’intemporalité de la paire se ressent aisément. C’est décliné en anguille rouge ou verte qu’il devient punchy, ajouré telle une mule premium qu’on ressent ses influences nomades, fourré qu’il clame sa filiation avec les Balkans. Les plus frileux aux exercices de style préfèreront ses versions en cuir souple, du noir au burgundy, tandis que les pionniers en la matière oseront le modèle à strap ou encore les déclinaisons en cuir exotique. Néanmoins, on reconnaît bien la patte d’un indispensable : même dans ses interprétations les plus extravagantes, le mocassin à mors Gucci garde son âme de classique. Le plus efficace des souliers italiens, assurément.
Mocassin Horsebit, Gucci, à partir de 425 euros, disponible en boutique ainsi que sur www.gucci.com
