Horlogerie Le 24/11/2016 par Felix Besson

La montre Open Dial de Roger W. Smith

Au cœur de l’archipel britannique, l’île de Man est le théâtre d’une incroyable saga horlogère dont les héros se nomment George Daniels et Roger W. Smith. Le premier, disparu en 2011, est considéré comme le plus grand horloger du XXe siècle. Son héritage est aujourd’hui perpétué par le second, son ancien élève, qui crée de A à Z des montres à complication aussi rares que convoitées.

Par Bertrand Waldbillig

 

Recto

Horloger autodidacte, George Daniels est notamment l’inventeur de l’échappement co-axial, que l’on retrouve aujourd’hui sur les montres Omega. Sur le marché des montres de collection, il fait l’objet d’un véritable culte, et ses montres atteignent des sommes folles dans les ventes aux enchères.

Après son apprentissage auprès de George Daniels, Roger W. Smith inaugure son atelier en 2001. Il débute la même année la fabrication de sa première montre–bracelet, la Série 1. En 2006, il lance sa Série 2, dont la « Open Dial » est la déclinaison.

« J’ai toujours souhaité révéler une partie de la montre que personne – à part l’horloger – ne peut voir, à savoir le travail qui se situe sous le cadran », explique Roger W. Smith à propos de la genèse de « l’Open Dial », dont le premier exemplaire a été dévoilé en 2010.

Comme son nom l’indique, « l’Open Dia »l possède un cadran totalement ajouré qui laisse admirer le mouvement. Il ne s’agit pas d’une montre squelette pour autant, l’horloger britannique estimant ce type de calibre trop fragile.


 

Verso

Les pièces dorées et dépolies participent à l’esthétique très « britannique » du mouvement. De même, la façon dont a été relevé le pont de barillet serait typique de l’horlogerie anglaise.

Le mouvement intègre un développement du fameux échappement co-axial. Smith a imaginé un système simplifié, avec une seule roue au lieu de deux. Au bénéfice d’une fiabilité encore accrue.

La fabrication du mouvement requiert à elle seule 16 semaines, auxquelles il faut ajouter deux semaines pour la boîte et trois pour le cadran. Si l’on compte bien, cela fait donc environ six mois pour assembler une seule montre.

Pour devenir l’heureux propriétaire d’une montre Roger W. Smith, il faut d’abord savoir se montrer patient : le délai d’attente peut atteindre trois ans, en fonction du modèle. Le temps de consolider son épargne : le prix d’accès tourne autour de 150 000 euros.

 

« Open Dial », de Roger W. Smith. Boîtier en platine ou or blanc 18 carats, mouvement mécanique à remontage manuel avec heures, minutes, secondes et indicateur de réserve de marche. Bracelet en cuir avec boucle en platine ou or blanc. Prix sur demande. www.rwsmithwatches.com

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