Il nous faisait rire, l’idiot utile du rêve américain, l’homme aux cheveux de nylon orange. Ses outrances, ses femmes, ses dents fluorescentes et tous les colifichets de sa fortune XXL. Il voulait devenir président des Etats-Unis, et s’est mis à formuler des propositions de plus en plus obscènes, écœurant nos sourires. On ne riait plus du tout. La fiction peut sauver, parfois, de la réalité anxiogène. C’est le pari de ce numéro, imaginant Mark Zuckerberg, le versant vertueux de Trump, inventif et généreux, volant au secours de son pays, l’arrachant aux griffes de l’ogre Trump. Deux visions du monde, deux morales de la fortune, deux figures contemporaines, qui racontent aussi bien le monde d’aujourd’hui, dans sa complexité, que l’avenir qui s’offre à nous.
